S‘adapter au vieillissement et au handicap

 

Le logement est un symbole fort d’autonomie, aussi le maintien à domicile revêt une importance majeure pour les populations confrontées au vieillissement et au handicap. Le fait de pouvoir rester chez soi, indépendamment de son avancée en âge, ou encore de pouvoir bénéficier d’un logement, comme tout un chacun, malgré un handicap quel que soit son type, sont des demandes légitimes, auxquelles sont confrontées de nombreux territoires.

En centre-bourg, la problématique est d’autant plus complexe que le tissu bâti à usage d’habitat est contraint (étroitesse, plusieurs niveaux, mesures liées à la protection du bâti remarquable, …) et les aménités urbaines ne sont pas toujours adaptées au handicap ou au vieillissement.

Les diagnostics des territoires établis dans le cadre du programme de revitalisation font presque tous le constat d’un vieillissement de leur population, alors que bien souvent les logements sont de grandes tailles et inadaptés pour des personnes souffrant de problèmes de mobilité. De nombreuses solutions existent pour limiter le risque de chute et rester à domicile le plus longtemps possible mais le maintien à domicile est réellement pertinent lorsque la personne fragilisée peut accéder aisément aux commerces et services ainsi qu’à une vie sociale qui facilite son quotidien. L’implantation des personnes âgées et à mobilité réduite en cœur de bourg sera donc recherchée en priorité. Cela induit des travaux d’adaptation dans les logements situés en rez-de-chaussée ou encore l’installation d’ascenseurs dont le coût et l’usage peuvent être mutualisés entre plusieurs immeubles par exemple.

Le coût de tels travaux d’adaptation peut cependant représenter un frein important à leur mise en œuvre, surtout pour les personnes ayant de faibles ressources.

Pour répondre à cette problématique, l’Anah prévoit dans les différents dispositifs qu’elle pilote des conseils et des informations sur l’adaptation du logement ainsi qu’un accompagnement renforcé pour les personnes âgées modestes dans le cadre leurs projets de travaux (visite d’ergothérapeute, aide au montage de dossier de financement, etc.).

Bien entendu, cela implique également une adaptation des espaces publics dans le cadre d’un projet urbain plus global, pour rendre ces derniers accessibles à tous. Les solutions innovantes restent ainsi à inventer pour retrouver la mixité à la fois sociale et générationnelle où chacun trouve sa place.

 
 
 
 
Habitat : adaptation des logements au vieillissement
publié le 1er octobre 2015 (modifié le 26 juin 2017)
Étude de L’Anah et de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav)