Réduire la fracture énergétique dans le bâti
En France, sur la base de l’enquête logement de 2013, on estime que 5,8 millions de ménages sont en situation de précarité énergétique.
A titre d’exemple, sur les 54 lauréats du programme national de revitalisation des centres-bourgs, la totalité des communes sont concernés par cette situation.
Les populations habitant ces logements disposent de faibles ressources. Dans un contexte d’augmentation du coût de l’énergie, limiter leur charge devient un enjeu social primordial.
"Est en situation de précarité énergétique une personne qui éprouve dans son logement des difficultés particulières à disposer de la fourniture d’énergie nécessaire à la satisfaction de ses besoins élémentaires en raison de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d’habitat." Cette définition a été retenue et inscrite dans la loi emportant engagement pour l’environnement dite Grenelle 2 du 12 juillet 2010.
La notion de précarité énergétique réunit ainsi 3 critères : social, énergétique et technique.
Les ménages en situation de précarité énergétique ont :
des ressources très modestes ;
des logements le plus souvent en étiquette E, F ou G du DPE ;
ils peuvent cumuler d’autres désordres techniques (non décence, insalubrité, forte dégradation) liés à l’insuffisance des équipements ou des caractéristiques constructives du bâtiment.
Plusieurs facteurs déterminent la performance énergétique d’un logement ou d’un immeuble :
L’environnement externe (climat, mitoyenneté avec un autre logement)
Le bâti (époque et type de construction, surface et volume, qualité d’isolation de l’enveloppe)
Les facteurs internes (ventilation des logements, activité des occupants)
Les systèmes énergétiques de production et distribution de chaleur (rendement, âge du système), leur gestion (entretien, suivi).
Le programme « Habiter mieux » géré par l’Anah permet un accompagnement ciblé des propriétaires concernés et le financement d’une partie des travaux.